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dimanche 1 octobre 2017

King Kong théory

En pleine lecture de Virginie Despentes, je tombe sur ce moment de télé très riche et ultra violent à la fois.



32 commentaires:

  1. Dans quel monde vit-on ?

    D’un côté un monde féminin : Le témoignage d’une femme, de femmes, qui souffrent de la violence des hommes. Une violence habituelle, installée, courante. Des abus sexuels. A les écouter le problème est diffus, constant, répandu.

    De l’autre, mon monde. Pas le monde des hommes mais seulement mon monde. Le mien. Partagé aussi par quelques amis (masculins) avec qui je me confie ou je me suis confié. Où il ne se passe rien, rien, rien, rien. Mon adolescence, rien. Jeune adulte, rien. Adulte les choses ont changé certes mais fin trentaine de nouveau rien, rien, rien, rien. A quarante ans j’ai déjà l’impression que ma sexualité est terminée.
    Alors oui parfois j’en ai marre de ce rien et une certaine rage est là. Pourquoi les choses sont comme ça pourquoi je n’y arrive pas. Défendre mon camp, mon monde. En vouloir à l’autre camp. Exprimer ce qui ne vit pas. Avoir l’impression de payer à cause d’autres. Payer pour la méfiance systématique des femmes, de leur immobilisme, du schéma mental « conte de fée » classique.

    Une violence qui est là parfois mais qui reste selon moi que dans mon univers, ma sphère.

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    1. Merci de ton commentaire.
      C'est ton ressenti et je le laisse ainsi. comme un témoignage de ce que tu ressens dans ce que tu vis.
      Je ne préfère pas y répondre car je n'aspire plus à débattre par écrit ni ici , ni ailleurs.

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  2. Est-ce par lassitude que tu ne contrebalances ce ressenti?

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    1. Oui et je ne crois pas(plus?) au débat par écrit.surtout pour moi ! J'ai déjà du mal à l'oral donc par écrit, je préfère m'abstenir. ton commentaire est intéressant et tu as bien fait de le mettre.
      Merci

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  3. En fait, je n'ai pas dépassé 5 mn de lecture. Plusieurs troubles à ce stade. Un témoignage comme celui-ci dans cette émission que je ne goutte guère. Ensuite l'émotion palpable de celle qui témoigne. Enfin, le visage et les réactions de l'autre femme qui semble exaspérée, qui semble vouloir attaquer. J'ai fait stop.

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    1. tu as bien fait. J'ai vu ça en replay.
      disons que je le mets là pour témoigner de notre époque .
      Mais parfois je dirais bien stop aussi.

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  4. Christine Angot (la chroniqueuse) n'est pas vraiment connue pour sa compassion... et on ne peut pas dire que ce soit un brillant écrivain, avec ou sans e, mais j'imagine que ce sujet est sensible pour elle. Si elle ne se reconnaît pas (à l'oral) être une victime, elle l'a pourtant été.

    C'est vrai que ça déprime un peu tout ça ! La seule actualité qui m'a fait rêver deux secondes (2 secondes où j'ai sévèrement rêver d'ailleurs !), c'est la nouvelle fusée d'Elon Musk qui serait capable de faire un Paris New York en 30 minutes...

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  5. Il me semblait bien que c'était elle.
    Moi cette invention me fait flipper dans ce qu'elle recèle de risque écologique sous jacent. Et si demain, tout le monde venait habiter à Nouméa ! Merde quoi ! finit les tortues, les poissons perroquets, les demoiselles, les coraux (et pas ceux du nord), les raies, les poissons clowns, les baleines, les dauphins et les cagous !
    Moi la dernière nouvelle qui m'a fait rêvasser c'est une lettre, une jolie lettre que je n'ai pas pu emporter avec moi.

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    1. "les tortues, les poissons perroquets, les demoiselles, les coraux (et pas ceux du nord), les raies, les poissons clowns, les baleines, les dauphins et les cagous !"

      Tu veux te faire insulter toi ? Dis-le hein. Je viens de voir ton message sous un autre billet donc je laisse couler pour cette fois. :-)

      "Moi la dernière nouvelle qui m'a fait rêvasser c'est une lettre, une jolie lettre que je n'ai pas pu emporter avec moi."

      Tu veux t’épancher et nous en dire plus ? ;D

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    2. M'enfin, j'y peux rien. Tu as oublié qui m'a conseillé d'en profiter pour ne pas travailler ? Du coup, il ne me reste plus que les dauphins, les baleines, les tortues, les raies, les murènes, les poissons bleus électriques, les poissons carrés rayés jaune, noir et blanc, les poissons clowns, les tourterelles locales, les oiseaux colorés, les cocotiers, les palmiers, les voiliers, l'océan tout doux, les enfants, les goûters et les devoirs sur la plage en écrivant sur le sable, etc...

      Pour le reste, plus précisément un colis arrivé au bureau le lendemain de mon dernier jour. A l'intérieur, une lettre, des objets et des petits parchemins décrivant le sens de chaque petits objets qui m'étaient offerts. J'ai pu emporter ici un livre, une petite image, un franc de 1976, un pierre diffuseuse d'encens et un carnet moleskine. J'ai du cacher le reste de ces présents, dont la lettre et le parfum enivrant qui me jetait ses charmes. Je n'ai qu'un espoir, retrouver ce parfum à mon retour. Sera-t-il encore là ?

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    3. Ainsi qu'un petit pot de confiture de fraise fait maison qui a accompagné chacun de mes petits déjeuner des premiers jours sur la terrasse avec vue sur la baie Sainte Marie.

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    4. je ne suis pas de 1976 donc ce n'est pas moi! ^_^
      mais ça, toi tu le savais déjà.

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    5. Et l'image, elle représente qui/quoi ? (pendant qu'on y est...)
      Et le titre du livre ?
      Et la lettre, elle disait quoi ? (sans-gêne la meuf, hé oui ^^)

      C'est une jolie attention !

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    6. Pour le livre, "Le dernier stade de la soif" de Frederick Exley.
      Pour le reste, je te trouve bien curieuse ! :p
      C'était des attentions qui m'ont beaucoup touchées.

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    7. "je te trouve bien curieuse ! :p"

      Ah bon ?
      C'est bien la première fois qu'on me le dit tiens... ;D

      Tu m'étonnes, ça l'est, touchant !

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  6. J'ai vu l'émission (coupée au montage lorsque la chroniqueuse est sortie du plateau).
    Perso, il m'est arrivé d'être très violente en paroles sur le sujet, je ne parvenais pas à exprimer clairement ce que je ressentais. Angot ne le sait visiblement pas non plus. Peut-être que si nous avions eu la chance de parler avec des gens aptes à recevoir la parole plus tôt dans "l'après ", il en aurait été autrement. Ou pas, je ne sais pas.
    Mme Rousseau veut faire bouger les choses, avec ses petits moyens, ses incertitudes, ses blessures et je ne peux que l'applaudir!

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    1. c'est ce qu'on a dit , on a été mis en face de deux personnes qui avaient mal . J'en veux plus aux producteurs de l'émission de toute façon.

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    2. Ceci dit, c’est intéressant. Je pense que tout aurait dû être coupé (ou alors rien) mais la forme est une chose, le fond une autre (même si je ne le partage pas). La phrase "on se débrouille" de Christine Angot, dans ce qu’elle sous-entend par extension... de silence et de fatalité, de la colère qui en résulte, est intéressante... même si elle n’a pas été entendue ainsi.

      J’ai regardé des archives ina sur elle au passage et elle n’a pas été écoutée elle-même à l’époque, c’est d’ailleurs assez impressionnant. Il me semble bien que c'est Marcela Iacub qui a un discours similaire face au refus de se sentir victime sauf que le sien est beaucoup plus articulé. Pour les producteurs, tu as raison. ;-)



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    3. C'est justement ce qui raisonne avec King Kong theory. Sur le fait d'être perçu et stigmatisé victime et qu'on n'est pas obligé de porter ce poids toute la vie.
      Je crois contrairement à c.angot que ça s'apprend l'écoute et que " l'humain" ne doit pas trop rentrer dans ce " concept". J'ai rencontré beaucoup de mère Teresa qui voulait écouter des gens victimes et malheureux et tellement malheureux qu'elles voulaient les laisser dans cet état pour se sentir grandi d'aider son prochain ( amen!). Alors que l'écoute professionnelle est parfois plus aidante. Peut-être moins compassionnelle...

      ( désolé de la syntaxe. Je rentre du sport et suis ko)

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    4. Je ne l'ai pas lu mais je jetterai un œil (voire les deux, c'est mieux), tu m'intrigues. ;-)
      Et oui, je (crois) que je suis d'accord même s'il y a différentes écoutes professionnelles et que la part compassionnelle n'est pas forcement absente de certaines approches. Il y a des personnes qui ne peuvent pas communiquer sans la ressentir et d'autres qui ne peuvent pas faire avec.


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    5. Et entre nous, ta syntaxe, je m'en branle Dita... (pour rester la fille poétique que je suis ^^) ça me fait toujours plaisir de jeter un œil par ici. ;-)

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    6. Pour continuer dans cette jolie poésie, je me branle aussi, mais avec autre chose.

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    7. Oui j'ai résumé un peu abruptement l'écoute hier :). De l'humanité il en faut, et même plonger dans l'histoire et les émotions qu'on nous raconte avec empathie.
      Ce que je voulais dire (damned) c'est la nécessité de savoir pourquoi on le fait et garder sa bonne place.essayer tout du moins


      Je milite pour la branlette et pour la bienveillance envers soi même. Que ça soit au soleil, sous la neige, dans les bois, aux toilettes ou sous la couette.

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    8. tu verras king kong théory est vite lu mais ça envoie du lourd.
      Je l'ai fini hier soir, je pourrais le recommencer dans la foulée et découvrir de nouvelles choses.

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  7. Oui Dita c'est ce que j'allais dire, King Theory c'est court, mais intense. J'ai lu lors d'un trajet en TGV Lyon-Paris. Ce livre m'a bouleversé. J'ai pourtant été biberonnée au féminisme. Mais ce que Virginie Despentes explique m'a vraiment touché. Je relis des extraits régulièrement.
    Judie K

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  8. Oh la la judie K !!! Ça me fait plaisir de te lire ici. Tu vas bien?
    Je me disais que ce libre est... Indispensable. Après on est d'accord ou pas sur certains points mais je suis heureuse que ce livre existe. Et j'ai aussi été touchée et ça m'a ouvert des idées de réflexions. Done
    Toujours "voisine "?

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  9. ça va, toujours 'voisine', + que tu ne l'imagines, puisque moi je reprends le chemin de la fac.
    Judie K

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    1. tu veux dire qu'on fait les mêmes études au même endroit?
      ;)

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  10. pas les mêmes études, mais presque au même endroit.

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    1. et bien si un jour tu veux boire un coup après les cours, tu sais où me trouver

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