Ma nuit de rêve commence vers 16h38 en été , la mer n'est pas loin . Je sors d'une douche fraiche et une table de massage est déjà installée vers le pin. je m'y installe sur le ventre , nue, la peau glacée mais qui ne le restera pas longtemps vu la douceur de cette fin d'après midi.
Je me détends. j'aime sentir le vent tout léger qui me frôle, et fait à peine bouger mes mèches de cheveux. J'aime être nue dehors. Il y a toujours un sentiment de liberté à être sans vêtements. Je respire de plus en plus profondément et ferme les yeux . Je savoure cet instant offert . Mes fesses à découvert . C'est comme si je sentais déjà la caresse ou la gifle.
J'ai la sensation petit à petit que ma peau répond de mieux en mieux aux stimulis. Je commence même à avoir des sensations de plus en plus forte, des envies aussi, une cambrure qui se marque plus, mon souffle est très profond. Je fantasme sur des mains ou des bouches qui laisseraient leurs langues s'exprimer. Mon corps s'érotise petit à petit , mes sens reprennent du pouvoir et de la place. j'ai lâché ma carapace sociale. Je me sens belle , désirable , offerte et très puissante.
Le kiné que tu avais réservé est là. Je reste dans mon état de bien être et ne pipe mot. Je profite de chaque instant du ballet de ses mains, de ses avants bras. J'aime quand il est à ma tête et qu'il se penche pour atteindre mes dernières lombaires. C'est une danse érotique et pourtant professionnelle. Il éveille chacun de mes pores . Il prend son temps et je sens à l'odeur de la nature que la fin d'après midi avance . J'adore cette heure de fin d'été, entre sable et étoile. Je me retourne pour être les seins pointés vers le ciel, le sexe libéré, mon ventre épanoui . Le massage des cuisses, des pieds, de la nuque , des bras, du plexus... j'ai envie de lui demander de me baiser mais je sais qu'il n'est pas là pour ça. c'est juste son métier et je fantasme en secret ses mains et sa façon de les appuyer sur mon corps. Il rassemble les morceaux, me fait vivre l'expérience de mon corps retrouvé , de mon corps parfois abusé parfois délaissé parfois chéri, parfois comblé. Dans ses mains, je ressens le paradoxe de me sentir seule capable à me connaitre entièrement alors qu'il me fait vivre des sensations que je n'avais pas exploré. " tiens c'est bon de passer par ce chemin là sur mon bras, à l’intérieur de ma cuisse, sous le dessous de mes fesses...."
Il prend son temps pour lâcher mon corps. Il laisse ses mains un moment sur mes pieds et je sais que c'est fini .
Je sais que ça commence .
Je reste nue, les yeux fermés, sur la table de massage. Je me sens profondément bien dans mon corps.
Il est 18h .
Ah les kinés... j'en ai jamais vu un dans un cadre pro (mais à titre perso -dans son cadre pro d'ailleurs ;D- oui, une des meilleurs expériences de ma vie)
RépondreSupprimerJe continue mon com' coupé !
RépondreSupprimerC'est sûrement un des regards les plus doux que j'ai ressenti.
J'ai peut-être projeté ce que je ressentais moi-même. Il a fait en sorte, je ne sais comment, que je me sente hyper à l'aise avec mon corps.
On avait le même âge (ce fut assez rare dans mon parcours, je crois qu'il avait même un an de moins !) et j'ai vraiment le souvenir d'avoir trouvé son regard pur, une compréhension différente de sa part, mais peut-être n'était-ce vraiment qu'une projection comme il m'inspirait beaucoup de douceur et d'empathie. Et puis il avait vraiment un toucher particulier et il adorait prendre son temps, pas comme ceux qui disent qu'ils aiment le prendre, que c'est éviiiiiident.
Je l'attends toujours l'évidence de certains. ;D
Tu mets l'autre en retrait... dans ton moment de rêve. :-)
Tu mets l'autre dans la position où il se préoccupe de ton désir, dans le fait qu'il réserve quelqu'un, pour toi.
Il disparait même de ton récit, tant tu profites. ^^
J'y ai pas mal pensé ces derniers temps. Son mail aura au moins eu le mérite de ça. C'est hyper brouillon, des éléments qui s'ajoutent dans le désordre... Hier, je pensais même à la bande son !
Je ne sais pas si tu as une "bande originale" de tes romances ? :-)
Genre, avant ou après, une musique te vient en tête ou alors décrit parfaitement ce que tu ressens ou a ressenti... Je me disais, le silence, quand c'est le silence dans ma tête après, alors c'est que ce n'était pas la nuit (ou le moment) de mes rêves. Il y a une musique quand c'est le cas, toujours.
Non j'ai pas trop de bande son. Par contre là j'avais des odeurs .
RépondreSupprimerJ'aime par contre qu'on me mette une bande son , ça m'ouvre toujours quelque chose .
Pour les kinés , sans faire de généralités , ils choisissent u métier de contact quand même donc la peau pour eux est un outil , un matériel vivant comme les muscles et les os . Ca a l'air bête mais ça change tout .
Où je mets un bémol , c'est que dans mon métier je ne croise pas que des personnes empathiques et amenant toucher la peau de l'autre. J'imagine que c'est pareil pour les kinés. Certains doivent choisir ce matière pour le côté technique .
J'attends qu'un autre kiné se dévoue voire un troisième avant d'en faire une généralité, je sais être raisonnable ! :-)
SupprimerEt puis surement que peu importe au fond, à la fin, il ne reste jamais que ce que tu as ressenti, c'est ce qui prime.
J'imagine qu'on développe tous des capacités ou une façon d'être dans notre métier qu'on répercute dans nos vies persos.
J'ai mis l'autre a distance car je visualise ma nuit de rêve centré sur mes envies, et pas vraiment avec une personne précise ..on verra la suite des écrits. Je me laisse porter et je ne sais pas ce que ça donnera . J'y pense beaucoup aussi. Et hier je me suis galvanisée seule , rien qu'en y pensant . Tu avais raison , ça marche
RépondreSupprimerCette projection, elle me semble ne servir qu'à ça...
SupprimerQuand tu écris à quelqu'un tes envies, même si l'inverse n'est pas toujours vrai, et selon ta façon d'être, tu penses aussi en fonction de l'autre. Moi j'y pense en tout cas.
Tu glisses ce que tu aimes, mais l'autre compte aussi. Encore une histoire de pont.
Je n'irai pas sur les mêmes terrains selon l'homme. Je ne peux pas ou, tout simplement, je trouve inutile ou encore fastidieux de le faire parce qu'il n'y aurait pas une pleine compréhension, qu'elle ne passerait pas par les sens... or je prends du plaisir à communiquer sur un mode sensoriel, à toucher un truc chez l'autre, chez moi, bref... même si je suis parfaitement apte à communiquer autrement, mais si je passe en mode "explication", soit ça me saoule très vite, soit je passe en mode discussion et tu m'as perdue quelque part, parce que mon érotisme se base sur quelque chose de plus instinctif. J'ai juste envie de me percher sévère et qu'on s'accroche à mon onde ou de m'accrocher, moi, sur l'onde de l'autre, qu'on fasse une petite planète à deux. J'aime perdre mes distances. Quand tu es dans l'explication, tu reprends de la distance.
Quand tu exclus toute notion de l'autre, tu te rapproches au plus près de ce qui te plait, te fait envie, vibrer et, au final, de ce que tu attends... pas de l'autre, mais pour toi même.
Toi, uniquement toi. Voilà l'intérêt. Si l'autre (ou toi-même) ne biaisait pas tes envies, à quoi ressembleraient-elles, qu'est-ce que tu voudrais etc.
Mais oui, ça marche !!!
Par contre je me suis énervée contre moi même car assez vite j'imaginais du sexuel. J'ai fait l'exercice de me ralentir et de vivre mon corps sans le voir tout de suite ouvert et pris
RépondreSupprimerJ'imagine que mon érotisme s'est construit ainsi de mon côté...
SupprimerJe n'avais aucune envie de pénétration très jeune, je me contractais à mort, c'était hyper douloureux (et impossible au passage), je n'étais pas non plus facilement attirée par quelqu'un. Si, à un moment, ça s'est complètement débloqué de ce côté là, ma construction était déjà faite. J'aimais m'attarder sur des détails, sentir mon désir alleerrrrrrr plus haut (like Tina Arena), y penser longuement.
Après, quand t'es avec quelqu'un qui ne te laisse pas d'autres choix que d'approfondir ça... sauf que là, je peux carrément faire une généralité, ce n'est pas un trait particulièrement répandu chez les hommes.
Je ne dis pas que ça ne m'est jamais arrivé d'être hyper rapide, de vouloir être prise dans le seconde, mais quand j'y pense, c'était un truc très viscéral, c'était le manque de l'autre, la peur ou encore un truc très animal que je ressentais, une pensée obsédante de me sentir unie à l'autre, un besoin qu'il fallait combler sous peine de dérailler complètement ou, du moins, l'impression tragique que j'allais en crever si ça ne se faisait pas tout de suite. Quelque part, à un endroit, il y avait une douleur.
Tu peux penser aux gestes, aux mots, aux réactions (de l'autre, mais aussi de toi-même), aux situations qui te plaisent, qui boostent ton désir au paroxysme et tourner autour de ce genre de séquence dans ta tète sans chercher à aller au delà.