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dimanche 21 avril 2024

Hymne à ton baiser

 

 

Je mets décidément toujours une plombe à découvrir des chansons qui me parlent tellement...

14 commentaires:

  1. Je reste bloquée sur "grave" Grave de lui, même si je l'écoute avec une autre lecture... et j'adore le clip !
    J'avais exactement le même angle de vue sur mon voisin d'en face à Paris. Quand j'étais sur mon balcon et que lui fumait sa clope à la fenêtre, il me faisait un petit coucou de la main, je trouvais ça... mignon, presque tendre. C'est une image sereine, très douce dans mon esprit aujourd'hui, sans importance aucune, mais très douce. Moi avec mon casque sur les oreilles (qui ne me quittait pas plus hier qu'aujourd'hui) et la fumée de sa cigarette qui s'échappait au rythme de mes musiques (souvent lentes), la capuche de son sweat sur la tête quand il faisait froid et torse nu quand il faisait chaud. Je trouvais marrant de ne rien savoir de sa vie et de le "suivre" sans le vouloir dans son quotidien.

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  2. J'avais une vis a vis dans notre appartement d'étudiant mais ce n'était pas du tout le.meme délire que toi .
    C'était un monsieur âgé seul à sa table le soir .il avait une toile cirée pour la protéger . Le plafonnier était triste comme lui . Ça nous frappait car nous étions plein de vie . On avait une cour qui nous séparait sinon je l'aurais bien interpellé pour un bonjour .
    Je ne connaissais pas grave ni le clip . Décidément cet homme est un trésor .

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  3. S'il y a bien un truc qui m'a percuté, c'est que j'ai très rarement croisé de vieux à Paris. (j'entends par vieux, du bon 80 balais)... en tout cas, beaucoup moins qu'ailleurs.
    Et dans ma tête, les "vieilles", ça allait par plusieurs, je les voyais toujours en solo. Tu verrais ici, elles se déplacent toutes en bande comme des ados, un vrai gang !
    On devait avoir le même âge je pense. J'ai jamais eu de vis-à-vis, à part à ce moment là. A la croix rousse, je vivais sous les toits et quand je regardais par la seule fenêtre que j'avais (ce n'était que des velux), on voyait juste apparaitre le ciel, un toit, avec sur le haut de la façade le mot "Liberté" de "Liberté, Egalité, Fraternité" d'une école. J'aimais bien, j'ai tellement aimé cet appart, un de mes plus gros chagrins de le quitter, j'étais inconsolable ! Idem dans le sud, c'était réellement comme une peine de cœur d'en partir alors que ça ne va rien me faire quand je vais partir d'ici, enfin je crois... du coup je me dis que c'est mieux d'en partir.
    C'est étrange comme on peut s'attacher à des lieux autant qu'on peut s'attacher à des personnes.

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    1. Est ce qu'on s'y attache par rapport aux souvenirs qu'on y laisse tu crois ?
      Pas sûr car j'ai des lieux qui ont connu mes plus jolis souvenirs et je les ai quitte sans problème. Je crois que je connais plus ce sentiment avec les différentes villes . Faut dire que je n'ai pas déménagé beaucoup et donc mes " maisons " ne sont pas nombreuses .

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    2. Je ne sais pas exactement... La Croix-Rousse, c'était mon premier appart. C'était très important pour moi, pour des tas de raisons, l'appart comme le lieu. 
      J'aimais ma vie, même si je ne savais pas encore qu'elle pouvait être mieux que ça, mais je n'espérais pas mieux, je ne me projetais pas. J'étais heureuse ainsi.
      J'ai associé la notion de bonheur à cet appartement, certainement. Je lui ai associé un sentiment, une couleur même. :-)
      Le sud, j'y ai d'abord habité trois mois et quelques, dans deux lieux différents, puis j'ai dû faire un aller-retour sur Lyon d'un mois avant d'y revenir un an parce que j'étais en manque. J'ai vécu dans une vingtaine de maisons/d'apparts différents peut-être. C'était des locations allant de 3 jours à deux mois, jamais plus, et j'ai aimé ce mode de vie, mais je lui associe une autre émotion, la sérénité et une certaine exaltation justement. Ce n'est pas un appart ou une maison que j'ai investi, c'est le lieu justement. Je me levais très tôt pour prendre en photo des levers de soleil, je faisais tout à vélo, je pensais à rien d'autres que la journée en cours, je n'avais aucune pensée parasite, je vivais dans ma bulle, sans aucun objet personnel ou presque, d'une façon assez minimaliste, sans projet, je créais beaucoup, ma propre liberté m'enivrait. J'avais besoin d'être débarrassée de tout matériellement, c'était assez symbolique quand j'y pense. Mes 28/29 ans avaient été difficiles et je "quittais" ça, c'était derrière moi.
      J'ai eu l'impression, et ce n'était pas qu'une impression, de renaître.  
      J'ai des bons souvenirs de partout, je me sens hyper chanceuse d'en avoir autant... alors je ne suis pas certaine que mon attachement soit lié à des souvenirs mais plus à un état d'esprit, à des étapes clés dans ma vie, à une émotion, sur une longue durée, particulière. L'impression d'être exactement à la place où je devais être, à ma place. C'est une sensation tellement puissante, qui t'enveloppe entièrement, qui te transporte, aussi. 
      En soit, je pourrais bouger chaque mois, j'aime le changement.

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    3. Tu as bien raison..on perd le goût de l'aventure à devenir sédentaire .la sensation de congruence est vertigineuse et tellement apaisante a la fois . Je l'ai peu ressenti car je crois que c'est vraiment un graal pas si facile que ça à atteindre.
      Quand on parti 3 semaines en vélo juste avec le strict minimum, j'ai ressenti ce plaisir de l'allègement. Au début tu te dis que tu n'as pas assez et qu'il te manque tous tes essentiels et assez vite tu te rend compte que l'essentiel est dans ce que tu vis chaque jour . On dirait un gourou qui amène vers la lumière :D
      Je te souhaite encore de belles rencontres avec des endroits qui t'aligneront avec en fond yanns pour danser la vie baby :D

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    4. A chacun ses plans pour se sentir bien surtout. J'aime bien l'idée de faire ma légende mais je ne crois pas avoir le goût de "l'aventure".
      Je suppose que le cul peut être une addiction parce qu'il peut aussi être "un lieu" dans lequel on se sent "à sa place". La sensation est trop forte pour arriver à l'ignorer, on le garde en mémoire, même si on peut trouver sa place dans bien des domaines, ce qui permet de réguler le truc.

      Elle date d'il y a deux étés celle-ci, je ne sais plus... je vais booty shake sur une autre musique, j'espère ! O_o
      Je prends, je prends ! Les belles rencontres, l'alignement, les virages aussi d'ailleurs et te le souhaite également !

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  4. Je venais écouter à nouveau la chanson, que j'avais déjà écouté quand elle est sortie, et je me dis que tu l'aimes parce qu'il a un langage fait d'ombres peut-être... comme devrait l'être le langage érotique. Il redonne un peu de sacré et de mystère à une époque qui banalise tout. Il sait raconter ses tensions et il raconte l'extase parfois. Qui sait raconter l'extase de nos jours... et je dirais même que celui qui a pu savoir perd théoriquement cette force (vitale) à l'époque dans laquelle on vit (on devient tous un peu flemmard).

    Un discours aseptisé et une sexualité sans vertige, qui n'a plus rien de mystérieux ou même de sacrilège, c'est ce qu'on nous offre sans cesse. Évidemment, on peut y voir des côtés bénéfiques car il y en a, mais c'est aussi d'un ennui terrible pour quelqu'un de cérébral.
    On parlait de flamme, de savoir conserver "une musique pour faire danser la vie" ou encore de travailler sa légèreté, mais garder l'envie de baiser sans y mettre de la couleur, un peu d'ombre ou de mystère, un peu de soi et/ou d'imagination... Cela me semble possible uniquement pour ceux qui consomment sans plaisir.
    Et toi, c'est le plaisir que tu recherches, pas la performance.

    Sur ce, je vais aller rêvasser un peu parce que je me sens bien dans ce mood là !

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  5. Peut être dois je le trouver ailleurs . Dans une autre expression de ce que je recherche .
    Mais oui tu as tout a fait raison et ça me rend un peu triste ce constat .

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    1. Est-ce bien raisonnable d'envisager une solution radicale un dimanche ? Moi je fais ça le jeudi perso, un jour sans intérêt. Le vendredi, Dieu merci, j'ai zappé !
      Mais... et si on prenait une métaphore ? ;D
      J'aime un certain style de musique... ça m'empêche pas de m'être éclatée sur ce titre.
      A priori, ce n'est pas mon délire. Pourtant, un été, je me suis tellement ambiancée dessus que j'ai apporté un verre au dj du bar dans lequel j'étais pour qu'il accepte de la mettre (je soudoie à l'ancienne) et, sur l'instant, j'avais envie de ça... que de ça. Je t'assure qu'à d'autres moments, je vivrais cette musique comme une agression auditive.
      La seule chose qui est triste, c'est d'aller à l'encontre de soi-même. Et Parfois, on y va, c'est comme ça, on fait tous de la merde à un moment.

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    2. Rire! Je ne connaissais pas ce titre ^^ . Ceci dit , dans le contexte où tu l'as demandé c'est carrémentpossible de passer un bon moment et de faire le show . Rire
      Je vais arrêter avec les décisions radicales. C'est n'importe quoi la plupart du temps et juste là pour dire que la coupe est pleine . Il suffit parfois de la vider et de repartir du bon pied .

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    3. Dans "Le désir d'être un volcan" de Michel Onfray, il y a ce passage...
      "J’aime que résiste à toutes les approches ce mystère qui fait des femmes un degré supplémentaire sur la voie du cérébral quand l’homme stagne une marche au-dessous, plus animal, moins spirituel, plus objet de la physiologie, plus soumis à son corps. Et si les femmes étaient appelées à ne jamais rencontrer les hommes du simple fait qu’elles veulent autre chose, qu’elles désirent autre chose que ce que l’homme lui-même désire ? Désirant deux objets différents, il n’y aurait de destin que dans le malentendu, le solipsisme exacerbé, l’incapacité à habiter la même planète. Cyrano montre qu’à la question : que veulent les femmes ? On pourrait répondre : avant toute chose, et pour longtemps qu’on ne l’imagine, qu’on leur parle."

      Est-ce que j'adhère à ce propos ? Oui et non... mais le fait est que si la "brutalité" du désir d'un homme peut me plaire, peut carrément s'inscrire dans mon érotisme, c'est sa capacité à amener avec finesse cette brutalité qui va m'emporter et, cette finesse, elle est liée au langage, elle est lié à sa capacité à communiquer, à échanger, à m'amener à penser que nos deux réalités peuvent se rejoindre.
      On prend chacun un pont pour satisfaire nos deux réalités.

      J'aime bien ce livre... bon, un de mes passages préférés est sur la gentillesse, mais quand tu discutes avec des hommes, tu t'aperçois que beaucoup aimeraient que tu fasses le chemin de l'autre côté sans qu'ils aient eux-mêmes à faire quelques pas.
      Sentir notre réalité niée et pourtant percevoir celle de l'autre, au bout d'un moment, bein oui... tu préfères sauter tragiquement du pont pour revenir vers la berge. Tu sais nager toute seule.

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    4. C'est tellement ça. Je devrais peut être le lire ce livre . Mais plus je m'informe , plus je nage vite vers la berge .🏊

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    5. Il ne parle pas spécifiquement de ça, j'ai vu écrit "journal", "désir d'être un volcan", m'en fallait pas beaucoup plus pour être attirée, je ne sais pas s'il te plairait.

      Oui... mais c'est [aussi] beau d'avancer vers l'autre !
      Pour toi, c'est une richesse et ce qu'on ressent de cette façon, c'est important de le conserver.

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